Dans le n° 130 de Décharge
Paul Fleury , d'après sa bibliographie, a surtout publié jusqu'ici à compte
d'auteur. Je relève quelques noms d'éditeurs qui fleurent ou fleuraient
bon
l'embrouille comme Oswald, Debresse, La Bruyère ou Caractère...
Tous ces
noms d'éditeurs honnis naguère ne nous rajeunissent pas. Ce recueil,
le
premier des éditions des Vanneaux, montre bien l'intérêt
que porte son
animatrice Cécile Odartchenko à cet auteur. A l'image du titre,
sa poésie
est au carrefour d'une recherche contemporaine plus dynamique et d'une
écriture qui a conservé un certain nombre d'automatismes légèrement
surannés. C'est donc dans ce mascaret d'influences que réside cette
vingtaine de textes, composés avec méticulosité. On y décèle
une thématique
du jeu et du sort comme un fil rouge le long du livre, ainsi qu'une parole
lourde et profonde qui redonne de leur pesanteur sémantique aux mots élus.
Jacmo