Retour à l'accueil
Retour aux avant-premières
Envoyez-nous vos remaques et
suggestions : e-mail
|
Gilles Bizien
Orchidée fluide du regard, pétales,
gestes hissés de lumière, traverser la fleur
fleuve du corps. Poussières flottées, comètes
perdue sur les routes célestes, deuil du sourire, enfermés dans
notre chrysalide de verre, joue contre joue, tu écarquilles de gigantesques
yeux nuancés
de douceur lorsque
tu comprends que je ne serais jamais comme eux.
Couleur, orange indien, distance, temples affamés d'étoiles,
entre ombres et nuit. Sur une natte de fortune j'ai rêvé au-delà de
toi, je me suis embrasé,
limpidement.
- sang noir -
Ma langue est une fleur de sang habitée de diamant, aux pétales
sensibles.
Chair de velours teintée de ruines. Perles, branches solaires,
pense-t-il,pierres étoiles, dallage pour marcher sous l'océan.
Mosaïque, émulsion, écho
noir, tombale, fruit à l'écorce épaisse, éponge
arrachée au corail, éponge palpitante comme le coeur.Long couloir
qui passe de la plage des yeux à la plage des
paumes. Langue,neige, où l'animal de papier dépose des traces.
apparaître
azur pour azur
monde après monde.
- écart entre ciels -
Se séparer de soi. Souffler sur la plume à l'épaule
et se regarder tomber.
Eloigner la lenteur de la vitesse, le trouble du clair. Enlever
les échardes du voyage, ces petites flammes blondes enfoncées
sous les pieds.
Orage mort sous les semelles, s'abriter des parfums de la pluie.
Plantes soleils, forêts multicolores, palmes célestes,racines
du loin, désert aux multiples sillages. Ordre et désordre à la
fois, pas après
pas.
Quand la couleur monte
bulles libres
vers des espaces codés
Nudité
d'une caresse
- aurore en dérive -
ni les jours aspirés
ni le sang bleu de la poésie
tu vois
dans l'eau saignée
à peine plus qu'un regard
qu'un reflet éminent
le poison et l'amour
ont des formes qui commencent.
Beauté
mirage sacrificiel
vers une large lumière
dévolue
coller
la transparence bleue d'une paume
/ à naître /
sur le malléable des crânes
usure - plaies ouvertes -
pas un seul pari
sur l'état provisoire
de l'homme
ne sera posé sur l'étoile.
|
|